R. Schumann disait du jeune J. Brahms : « On pourrait le comparer à un torrent impétueux qui, comme un Niagara, se montre dans toute sa splendeur quand il se précipite des hauteurs, ainsi qu'une chute d'eau rugissante, et sur les rives duquel volettent les papillons et chantent les rossignols » Brahms quant à lui évoquait L. V. Beethoven en ces termes : « Vous n’imaginez pas à quel point il est difficile de composer lorsqu’on entend les pas d’un géant derrière soi »
Les 7 variations de L. v. Beethoven nous amènent un thème tiré de la flûte enchantée où il est question d’amour éprouvé et vécu par les hommes, revisité avec grâce, profondeur et lyrisme, établissant un vrai dialogue entre le piano et le violoncelle, tantôt plus gracile, tantôt plus sombre, mais toujours très chantant.
Dans l’Adagio de Schumann, le ton est grave, suppliant mais retenu et intérieur, poétique et élégiaque, croisant questions et réponses avec pudeur mais force de sentiments profonds et vrais, en contraste absolu avec l’Allegro qui fait éclater ces sentiments avec feu et virtuosité. Tout s’accélère alors et devient passionné …
Quant à la sonate en mi mineur de Brahms, elle nous invite à un voyage lointain, terrestre, mais aussi à une introspection profonde de l’âme, aux questions philosophiques et universelles que chacun se pose sur l’existence, sur le cosmos, sans toutefois prétendre y répondre.
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