13210 Saint-Rémy-de-Provence
Jardins thérapeutiques et hortithérapie
Le jardin d’Alcinoos, c’est l’histoire d’Ulysse, d’un(e) Ulysse, homme ou femme
"Je sais aussi, dit Candide, qu'il faut cultiver notre jardin. - Vous avez raison, dit Pangloss ; car quand l'homme fut mis dans le jardin d'Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu'il travaillât : ce qui prouve que l'homme n'est pas né pour le repos. – Travaillons sans raisonner, dit Martin ; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable. "
Mon slogan :
j’ai perdu en pouvoir d’achat
Mais j’ai gagné en pouvoir de vie.
Transformer le négatif en positif. !
Ma transmission des savoirs c’est la jardinothérapie, ce n'est pas un jardin botanique avec des serres et des présentations de variétés florales ou autres techniques de jardinage ....: Mon jardin est un jardin de couleurs et de senteurs. qui invite à la rêverie éveillée , à la reflexion , l'introspection ....
Prenez le temps
On a tous un "Ulysse " en nous
Ulysse, c’est un mec un peu paumé après… les combats à la guerre, peut-être, peut-être pas, les emmerdes, le boulot, son patron, son banquier, les clients, la vie quoi, le quotidien !
Alors, un jour il pète un plomb, il disjoncte.
Il a reçu un coup sur la tête, il perd la boussole.
C’est le trauma, et il devient pirate en méditerranée. .....
Mais
Au fond de lui, brille encore une petite lumière
Il veut retrouver sa terre natale, son lien, son point de repère, son amer remarquable
Ulysse, le SDF, le sans-papiers, décide de rentrer à la maison
Il construit un radeau et quitte Calypso, sa grotte et son jardin des délices
Sur le chemin du retour, il subit une violente tempête,
Il se noie, il va mourir, c’est la descente aux enfers.
Alors, il décide de se mettre à nu, de se déshabiller… de son passé.
C’est Le Daleth, la porte, le passage, l'ouverture qui mène d'un monde à un autre.
C'est la lettre de la pauvreté (dalah). Le mot dal veut dire pauvre, maigre, misérable..
Et il échoue sur la plage de Phéacie, ile du peuple des « passeurs »
Nausicaa, la blanche vierge l’accueille
Et Ulysse ne profite pas de cette belle jeune fille
Il la respecte, il retrouve le respect
Nausicaa accompagne Ulysse jusqu’au jardin d’Alcinoos, son père.
Celui-ci organise un banquet pour recevoir son invité et il l’interroge sur sa vie
Mais Ulysse a honte et se cache en racontant des mensonges
Alors, arrive Démodocos, l’aède aveugle qui par son chant raconte la gloire d’un valeureux et courageux guerrier
L’aède est aveugle et ainsi il ne voit que l’âme d’Ulysse
Ulysse entend sa propre histoire dans la bouche de l’aède et il pleure, pleure, pleure
La vanne est ouverte…
Ulysse fait son acting out, il se renomme, il est Ulysse fils de Laërte roi d’Ithaque.
Ulysse a retrouvé son identité
Ulysse a vidé son sac de nœuds qu’il portait dans son dos.
Il peut revenir au pays
Reste maintenant à se faire reconnaître par les siens
Il regagne sa terre natale à l’aide des marins d’Alcinoos, peuple de passeurs
Son chien le premier le reconnait, l’instinct
Puis
Ulysse va retrouver son père Laërte qui travaille dans son jardin.
Le Père reconnait le fils, le nomme, la filiation est retissée
Ulysse redevenu « Fils de » peut alors redevenir Père à son tour
Et il se fait reconnaître de Télémaque, son fils
Reste à reconquérir sa femme, Pénélope
Et c’est par la force puis par la symbolique du lit taillé dans le tronc d’un olivier que Pénélope reconnaitra Ulysse.
Démodocos serait-il le premier « psychanalyste » de notre civilisation ????
Ma recherche artistique de jardinier est sur les noeuds, les liens… comme vous avez pu le constater
Rien n’est établi à l’avance, rien n’est dessiné à l’avance, rien n’est pensé à l’avance. Je laisse mon inconscient guider mon travail. Puis, je prends du recul, je regarde et j’essaie de comprendre ce que j’ai fait. Puis, je le verbalise, je le mets en mots. En mots que je dis, en maux que j’évacue, que je partage. En mots que j’expose. Et les pièces s’articulent les unes aux autres.
Comme dit le poète espagnol Antonio Machado « No hay camino es caminando que se hace el camino » Il n’y a pas de chemin c’est en cheminant que l’on fait son chemin...
Et là, j’avais besoin de réfléchir au lien : « Détramez le cours de chaque vie au rebours de la navette qui l’a tissée, déficelez les malheurs, dénouez les liens qui entravent vos pieds et vos mains, désencrantez le retour invariable des peines dans les âmes, métamorphosez les corps, récrivez de bout en bout vos vies » Pascal Quignard, Zétès.
Avec mes sculptures « arte povera », je parle des mythes qui me passionnent car ils traduisent l’histoire de la civilisation humaine.
Dans mon jardin, il y une histoire, une histoire de la vie, de ma vie.
Mon jardin, c’est l’histoire de rencontres entre la botanique, l’architecture du paysage et mes sculptures. Ce jardin, c’est mon oeuvre, ma création. Dans ce jardin, il y a moi, il y a toi, il y a nous.
Il y a Démodocos, il y a l’art, la poésie, la vie, les emmerdes, les joies, tout quoi !
Dans ce jardin, je raconte une histoire, la vie, Les uns et les autres…
Allez rappelle-toi :
Mon installation est une messe de Requiem pour l’enterrement des noeuds…
Les noeuds de la vie qu’on porte dans son sac à dos, qu’on traine derrière soi comme des boulets de bagnards, qu’on pousse devant soi dans un caddie
Les noeuds…. cette soupe d’amertume de noeuds qui nous reste sur l’estomac
Les noeuds…qu’on ne peut pas digérer
Les noeuds…mais pouvoir en faire quelque chose
Les déplier, les sculpter, les dessiner, les tresser, les tricoter, les regarder
Après on déballe tous les noeuds, un soft acting out, on met des mots sur les noeuds, on les nomme
et on fait la fête des noeuds, on chante à l’enterrement des noeuds, on lève son verre de vin rouge et on grignote du pain à la tapenade ( la vraie, la mienne avec des tapènes, des olives, de l’ail, des anchois, de l’huile d’olive et un citron émincé pour que ça explose en bouche.
Les emmerdes deviennent de l’engrais comme les crottes de brebis
Et c’est la magie car les noeuds deviennent des noeuds-papillons,
Oui, c’est la métamorphose
Puis les papillons se libèrent et coupent la corde, le cordon qui les relie aux nœuds
Ce fameux cordon ombilical qui étouffent la liberté.
Les noeuds restent là et tournent sur eux-mêmes en riant dans un carrousel…
C’est la naissance, C’est la libération des papillons mâles
Puis Les papillons libérés montent sur une échelle (l’échelle de Jacob, c’est le premier ascenseur pour le 7° ciel, pour s’envoyer en l’air)
Et les papillons s’envolent rejoindre les alouettes, les libellules, les hirondelles pour une love aventure…
un nouveau lien, plein de rêves, plein d’espoir, plein de libellules, ....
Tarif habituel|Sur inscription
Rendez vous aux jardins 2020 : Visite commentée Saint-Rémy-de-Provence 13, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d'Azur
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.