La mangrove, forêt de palétuviers, est un écosystème très riche. Niche pour de nombreuses espèces (poissons, coquillages, crabes, caïmans, oiseaux migrateurs, etc), c’est aussi une grande fixatrice de CO2 et une barrière naturelle entre la mer et la terre. L’association IEFR, représentée par Benjamin Jayr, s’est penchée sur la question suite à une alerte lancée par les habitants de Kabadio, petit village du littoral atlantique en Basse-Casamance, au Sénégal.
Par l’observation simple au cours des dernières décennies, ils constatent que la mangrove a nettement reculé, laissant place à une zone désertique, où la terre est recouverte d’une couche épaisse de sel. Face à ces enjeux, une équipe de stagiaires en permaculture (locaux et européens) avec le formateur Jérémy Rizoud sont allés investiguer. Au retour, ils ont constitué un groupe de travail composé d’un ingénieur agronome, un ancien viticulteur bio du Beaujolais, une diplômée en tourisme et environnement, un informaticien, une réalisatrice, une illustratrice, un stagiaire en communication, et Benjamin Jayr avec ses diverses casquettes, dont celle de se rendre très régulièrement là-bas depuis vingt ans. Depuis, ils travaillent ensemble avec les représentants de la jeunesse de Kabadio sur la question du reboisement, pour s’organiser à distance et pouvoir envoyer deux membres de l’équipe pour un nouveau séjour d’étude dès l’été 2017. L’approche est pour plus empirique que normative : il s’agit avant tout d’observer en profondeur la zone, le comportement des espèces animales et végétales qui la peuplent, et tenter de trouver des solutions durables. La mission de replanter les palétuviers rouges (rhizophora) et blancs (avicennia) va en effet de pair avec le reboisement des dunes autour, pour tenter d’enrailler le phénomène d’érosion.
Au cours des 20 dernières années, la Basse-Casamance a fait l’objet de la plus vaste action de reforestation mondiale, sous l’égide de l’écologiste Haïdar El-Ali (ancien ministre de l’environnement du Sénégal) et son ONG Océanium. La mangrove dont nous parlons au large de Kabadio fait partie des zones qui n’ont pas été reboisées, d’où la nécessité ressentie par les villageois d’y œuvrer.
Tarif : Sur inscription
Conférence / Rencontre
Écologie, agronomie, développement durable, énergie
01000 Bourg-en-Bresse Ain Auvergne-Rhône-Alpes
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