Décembre 1897, Paris.
Edmond
Rostand n’a pas encore trente ans, mais déjà deux enfants et beaucoup
d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause,
il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie
héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci : elle n’est pas encore
écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses
producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de cœur de
son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son
entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne
croit.
Pour l’instant il n’a que le titre : Cyrano de Bergerac.
Pendant près de 1h30, le public est entraîné dans une course contre la
montre, un suspense effréné dont on sait qu’il débouchera sur un
triomphal happy end, voilà ce que raconte Michalik dans ce récit à très
grande vitesse.
Sur scène, ils sont 10 comédiens interprétant pas
moins de 25 personnages et pas moins de 65 scènes qui se déroulent dans
20 lieux différents. Ca palpite sans cesse ! Les éléments de décors
glissent et repartent, c’est un déménagement permanents : nous voilà au
grand Café, dans un train, dans les coulisses du Théâtre de la Porte
Saint-Martin, à la gare, dans la rue, aux Belles Poules, dans
l’appartement d’Edmond, au Moulin Rouge etc… On croise Sarah Bernhardt,
Feydeau, Courteline, Tchekhov.
On rit…on est ému.
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