31200 Toulouse
Sahra Halgan, Wasis Diop et Rock La Casbah : Hommage à Rachid Taha joueront le mercredi 16 juin sur la Scène Pont-Neuf de la Prairie des Filtres.
SAHRA HALGAN
(Somaliland)
17h30
ICÔNE BLUES ROCK AFRO-ORIENTALE
Le parcours de Sahra Halgan est aussi tumultueux que l’histoire de son pays : le Somaliland, ce territoire au nord de la Somalie autoproclamé indépendant depuis 1991 mais non reconnu par la communauté internationale. Petite fille de chanteurs et de poètes, l’adolescente brave les conventions familiales et tribales en se consacrant au chant et à la musique. En réaction à la terrible répression du dictateur Siad Barre dans les années 80, elle prend son surnom de « Halgan » - la combattante - et ses chansons gagnent à jamais le coeur de tout un peuple. Sans artifice, singulière et militante, sa voix transperce. Improvisée infirmière sur le front, elle chante pour soigner les blessés et encourager les combattants. Mais les luttes fratricides en fin de guerre la contraignent à l’exil. La France lui accorde alors l’asile politique. Après une longue période qui l’éloigne de la musique, entre déracinement et intégration difficile, elle fonde en 2010 le Sahra Halgan Trio. Véritable ambassadrice pour son pays, Sahra se dresse aujourd’hui en son nom propre, entre compositions originales sous influence rock et éthio-jazz, pièces traditionnelles et chansons de l’âge d’or de la scène somalienne.
“ Un blues rock militant et une touche rétro funk psychédélique seventies inédite ” (Mathieu Girod, Nova, 2019)
http://soyouzmusic.com/sahra-halgan
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WASIS DIOP
(Sénégal)
19h00
POÈTE VISUEL
Après sept ans de silence, l’auteur compositeur sénégalais Wasis Diop revient avec De la glace dans la gazelle, un nouvel album entièrement écrit en français – une première -, nourri d’élégance, porté par un goût prononcé pour l’exploration sonore. Ici, on pense à la prose fracturée de Bashung. Là, à la voix hypnotique et éternelle de Leonard Cohen. La chanson profonde et habitée de Wasis Diop, infatigable voyageur, se veut aussi teintée de poésie (« Des bateaux mouchent la Seine ») que vissée au réel (climat, pandémie, réfugiés…). Des ruelles de Paris au Mali, celui qui compte parmi les plus grands compositeurs du continent africain, se transforme tantôt en griot, tantôt en peintre, tant ses titres sont placés sous le signe du verbe et de la beauté : mi-impressionnistes, mi-documentaristes, toujours sensibles. Humble et suave, sa voix grave s’ouvre sur l’ailleurs depuis les années 70 et ses premiers pas dans la musique avec la création du premier groupe de rock psychédélique africain (West African Cosmos) aux côtés d’Umbañ Ukset. Mais avant d’être saisi par la musique, Wasis Diop a d’abord été emporté par le 7e art, pour lequel il a composé nombre de musiques, notamment pour son grand frère réalisateur, le regretté Djibril Diop Mambéty et son cinéma engagé (Touki Bouki, Hyènes). Pionnier, Wasis Diop l’a toujours été. Jetant des ponts entre les continents comme entre les arts.
“ Écouter pour la première fois un album de Wasis Diop, poète de la parole et du son, c’est faire une expérience. Comme avec Leonard Cohen, Kate Bush ou Joni Mitchell, la sensation est celle d’entrer dans un temple ” (Sabine Cessou, RFI Musique, 2021)
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“ROCK LA CASBAH”
HOMMAGE À RACHID TAHA
(Algérie - France - Bénin - Brésil - Maroc)
20h30
CRÉATION
Comme une déclaration d’intention, l’affirmation Je suis Africain sur le dernier album (terminé de son vivant, sorti de façon posthume) du grand Rachid Taha, héraut mi-punk, mi-prince arabe, libre alchimiste de toutes les cultures, avec son titre-phare répondant au même nom, ne pouvait que faire résonance sur cette édition « Afrika » du Rio Loco. Et auréoler la Prairie des Filtres de mille sonorités métissées avec lesquelles l’ex-leader de Carte de Séjour, disparu à la veille de ses 60 ans, aimant tant jouer. Une musique sans frontières, ouverte sur le monde, mixant sa culture algérienne à la sauce rock, façon Clash, puisant autant dans le chaâbi algérois, le raï fiévreux que dans la techno débridée. Et qui de mieux pour lui rendre hommage que ses propres musiciens ? La fameuse « Armée mexicaine » comme il les avait surnommés, tant ils lui étaient solides et soudés, rend hommage à son frère d’armes, dans une création exceptionnelle, aux invités de choix. Ainsi aux côtés du virtuose du « mandole-luth » Hakim Hamadouche ou du guitariste Yan Péchin (Alain Bashung, Miossec, H-F Thiéfaine…), la voix fraternelle de Sofiane Saïdi prendra la tangente, portée par Amel Zen, Samira Brahmia, Sapho ou encore la fiévreuse Flavia Coelho. Sans oublier le doux privilège de voir réunis Bruno Maman, le trop rare Claude Sicre, Sofiane Aït Belaïd (Tiwiza) et le poète multi-instrumentiste Julien Jacob.
“ C’est l’armée pacifique, plutôt « Army of lovers », pas du tout une soldatesque fantoche, mais une armée de salut, rendant hommage à leur frère, leur grand frère d’armes, Rachid Taha, le magnifique ” (K.Smail, El Watan, 2019)
http://lebunkerstudio.free.fr/montube/armeemexicaine/index.html
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Billetterie : https://rioloco.festik.net/
Informations :
- Ce billet vous donne uniquement accès à cette soirée. Chaque billet est vendu à l’unité, et donne accès à une seule scène par jour. Pas de vente de pass festival
- Accès à la Prairie des Filtres : Cours Dillon, entre le Pont-Neuf et le Pont Saint-Michel
- Toute sortie est définitive
- Port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique mis à disposition
- Concert en format assis, placement assuré par le personnel Rio Loco
- Distanciation sociale (6 personnes maximum)
- Pass sanitaire (selon mesures en vigueur)
- Eco Loco : Pensez à prendre votre gourde (vide et en plastique uniquement)
- Préventes obligatoires sur rioloco.festik.net pour bénéficier de la gratuité, dans la limite de 2 enfants de moins de 12 ans par adultes.
Prairie des Filtres Prairie des filtres Toulouse Fête - Festival Culture
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.