Château de Tours
L’œil vagabond de Yers Keller
L’Égypte, la Côte d’Ivoire, le Maroc, Samarkand, l’Inde, le Tchad, la Chine, et bien sur la France… La liste est longue des souvenirs d’une vie quelque peu mouvementée.
Né en 1965 à Leipzig en ex-RDA, l’adolescent s’émerveille devant les carnets « des Grognards » exposés dans un petit musée dédié à la Grande Bataille des Nations quand Napoléon et ses troupes ratissaient les campagnes de Saxe. C’était en 1813. Les coups de crayons au milieu des affrontements atroces interrogent le jeune homme. Témoigner, s’en souvenir, laisser des traces, à tout prix... Son penchant pour l’Art le fait voyager à travers des livres illustrés par des chefs-d’œuvre dont la majorité ont des adresses bien lointaines qui lui semblaient inaccessibles : le Louvre, la Tate Gallery, le Prado, le Guggenheim, le MOMA. …
Le régime de l’Allemagne de l’Est interdit les déplacements, surtout vers l’Ouest. Cloisonné, Yers tente de franchir le mur. En vain. Il n’a que 18 ans quand la Stasi l’emprisonne. En 1986, trois ans avant la chute du mur on l’expulse vers l’Allemagne de l’Ouest. Son destin le pousse pour un engagement dans la Légion étrangère. C’est la France, le monde, l’aventure. C’est la Légion des Paras basée à Calvi en Corse. Il y restera sept ans avant de partir pour l’Asie, sac-à-dos, armé de crayons et doté d’un partenariat avec Kodak et Pictorial qui lui fournit les pellicules et leur développement. Yers entamera une gigantesque boucle, qui depuis ne s’est jamais interrompue.
Gratuit
Exposition
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