75003 Paris
La galerie Perrotin présente pour la première fois une série de peintures de Jean-Philippe Delhomme.
Connu pour ses illustrations, Delhomme propose avec Los Angeles Langage, une exposition inspirée d’un séjour prolongé dans la ville américaine et qui réunit une cinquantaine d’huiles de petits formats réalisées d’après des clichés instantanés.
Jean-Philippe Delhomme est avant tout un homme de lettres. Le langage occupe une place primordiale dans tout son travail. Des histoires sous-tendent ses illustrations qui mettent en scènes avec humour et ten-dresse des protagonistes croisés dans divers cercles sociaux. Il a commencé une relation avec les États-Unis avec ses célèbres illustra-tions pour le magasin Barney’s, campagnes publicitaires entre 1993 et 1995 qui restent pertinentes presque trente ans plus tard. Il explore avec Los Angeles Langage sa perception du « nouveau monde » d’une manière plus silencieuse que le commentaire social de ses travaux pour la presse.
L’exposition déploie des suites de tableaux de petits formats qui amorcent des narrations potentielles en capturant l’émerveillement de moments fugaces aperçus en passant. Los Angeles est en effet une ville que l’on découvre depuis le point de vue de sa voiture : on y marche peu, on emprunte des autoroutes pour aller de Santa Monica à Silver Lake ou depuis Bel Air Downtown. Pour un étranger, la ville a la familiarité des images de films et un air de déjà-vu. Pour Delhomme, les références s’orientent moins vers le monde du cinéma que vers l’œuvre d’artistes qui ont exprimé les signes de la Californie comme Ed Ruscha qui réper-toria ses Twentysix gasoline stations et Thirtyfour parking lots à Los Angeles dans les années soixante, David Hockney et l’hédonisme lumi-neux de ses villas Hollywoodiennes ou encore Chris Burden et ses constructions maximales de Metropolis mais aussi l’écho de ses perfor-mances radicales des années soixante-dix. Des photographes tels que William Eggleston, Lee Friedlander, Garry Winogrand, Julius Shulman, Robert Frank ou Dennis Hopper guident le regard de Delhomme lorsqu’il sillonne la ville au volant de sa voiture de location. À la fois au bord et au centre, et toujours en mouvement.
Son approche picturale emprunte aussi bien à l’imaginaire développé par une certaine avant-garde des années soixante/soixante-dix, notam-ment par le choix du cadrage scénique et la banalité du paysage urbain, qu’à certains peintres de la représentation américaine comme Milton Avery ou Fairfield Porter par sa pratique assumée d’une figuration expressive du réel.
Du 23 mai au 14 août 2020 :
mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi de 11h à 19h
Conditions :
libre gratuit
Accés :
4, 8 : Saint-Sébastien-Froissart (185m) 8 : Filles du Calvaire (330m)
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.