Description:
Sport et art, deux univers a priori très différents et pourtant... Christophe Paucelier, alias Pauce, conjugue avec une sensibilité toute particulière la puissance et parfois même la brutalité des athlètes à l’esthétisme de la photographie. Sur les cimaises du Dav’Papa, Pauce expose quelques clichés réalisés entre 2007 et 2015. Une première à Moulins où il s’est installé depuis à peine quelques mois.
Né dans les Yvelines le 4 septembre 1969, Pauce débute la photo en 1992 comme assistant dans un studio photo de la région parisienne. Comme beaucoup d’artistes de sa génération, il apprend sur le tas, affûte son regard sur le vif et, au fur et à mesure de ses rencontres, s’intéresse au milieu très sélectif des photographes sportifs. Il se fait remarquer quelques années plus tard, et intègre l’agence Tempsport comme reporter, collabore avec l’agence Corbis de 2000 à 2004 et couvre les rencontres de haut niveau pour l’Equipe, Sportweek.
Après les Jeux olympiques d’Athènes en 2007, le photographe tout terrain opère un virage à 90°. Il rend sa carte de presse, arrête la photo reportage et se consacre au portrait. Grâce à sa première vie, il se fait rapidement un réseau. La liste de ses clients est longue : Franck Ribéry, Sébastien Loeb, Michel Desjoyeaux, Philippe Lucas, etc. Et c’est avec une icône du rugby français que sa carrière décolle. Lui-même s’étonne encore de ce succès dix ans après le cliché de Sébastien Chabal qui l’a fait connaître du grand public.
« J’ai eu la chance de réaliser son shooting peu de temps avant la coupe du monde 2007. Personne ne le connaissait alors. Du jour au lendemain, il est devenu le Zidane du Rugby. Et ça a boosté ma carrière par la même occasion. »
De VSD au tabloïd britannique the Sun, les lecteurs du monde entier ont été sensibles à l’humour et au rapport de force qui s’exerce entre la brutalité du troisième ligne français et la tendresse du nouveau-né.
« Ce qui m’a amusé, c’est la double lecture que les journaux en ont fait lors de la parution. Les Anglais ont titré “Chabal mangeur d’enfant” quand le magazine français l’a caractérisé de “monstre de tendresse”. En fin de compte, chacun l’interprète à sa façon et dans tous les cas ça interpelle. »
En définitive, c’est bien cela qui caractérise le travail de Pauce. Le décalage entre l’image publique véhiculée par la presse et la sensibilité profonde des athlètes.
« Il y a un gros travail de recherche en amont. J’aime bien savoir qui il est, connaître son histoire afin de le rattacher à l’univers qui lui correspond le mieux, tout en s’amusant à le détourner. »
Loin des flash des projecteurs, les sportifs lèvent le voile sur leur nature cachée. L’image lisse et détachée sur papier glacé cède sa place à la tendresse, la dérision, la sensualité et par-dessus toute la sincérité.
Texte : Laura Bazin
Né dans les Yvelines le 4 septembre 1969, Pauce débute la photo en 1992 comme assistant dans un studio photo de la région parisienne. Comme beaucoup d’artistes de sa génération, il apprend sur le tas, affûte son regard sur le vif et, au fur et à mesure de ses rencontres, s’intéresse au milieu très sélectif des photographes sportifs. Il se fait remarquer quelques années plus tard, et intègre l’agence Tempsport comme reporter, collabore avec l’agence Corbis de 2000 à 2004 et couvre les rencontres de haut niveau pour l’Equipe, Sportweek.
Après les Jeux olympiques d’Athènes en 2007, le photographe tout terrain opère un virage à 90°. Il rend sa carte de presse, arrête la photo reportage et se consacre au portrait. Grâce à sa première vie, il se fait rapidement un réseau. La liste de ses clients est longue : Franck Ribéry, Sébastien Loeb, Michel Desjoyeaux, Philippe Lucas, etc. Et c’est avec une icône du rugby français que sa carrière décolle. Lui-même s’étonne encore de ce succès dix ans après le cliché de Sébastien Chabal qui l’a fait connaître du grand public.
« J’ai eu la chance de réaliser son shooting peu de temps avant la coupe du monde 2007. Personne ne le connaissait alors. Du jour au lendemain, il est devenu le Zidane du Rugby. Et ça a boosté ma carrière par la même occasion. »
De VSD au tabloïd britannique the Sun, les lecteurs du monde entier ont été sensibles à l’humour et au rapport de force qui s’exerce entre la brutalité du troisième ligne français et la tendresse du nouveau-né.
« Ce qui m’a amusé, c’est la double lecture que les journaux en ont fait lors de la parution. Les Anglais ont titré “Chabal mangeur d’enfant” quand le magazine français l’a caractérisé de “monstre de tendresse”. En fin de compte, chacun l’interprète à sa façon et dans tous les cas ça interpelle. »
En définitive, c’est bien cela qui caractérise le travail de Pauce. Le décalage entre l’image publique véhiculée par la presse et la sensibilité profonde des athlètes.
« Il y a un gros travail de recherche en amont. J’aime bien savoir qui il est, connaître son histoire afin de le rattacher à l’univers qui lui correspond le mieux, tout en s’amusant à le détourner. »
Loin des flash des projecteurs, les sportifs lèvent le voile sur leur nature cachée. L’image lisse et détachée sur papier glacé cède sa place à la tendresse, la dérision, la sensualité et par-dessus toute la sincérité.
Texte : Laura Bazin
Horaires * Exposition photos Pauce
Date : du 31 octobre 2017 au 26 novembre 2017
Horaire : de 20h30 à 15h00
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.
Lieu : Exposition photos Pauce
35680 - Moulins - 1 rue Regemortes
Contact :
Téléphone :