Le jardin au XIVe siècle
Bien que l’on ignore l'apparence exacte du jardin médiéval de Germolles, on en connaît quelques caractéristiques grâce aux archives. Tout d’abord, il était séparé de la demeure par des douves en eau, où nageaient des cygnes. C’est au sud que devait être installée la grande roseraie, dont les fleurs étaient utilisées pour la fabrication de parfums ou pour des « jonchées » dans les salles du château. Dans d’autres espaces, des arbustes à « petits fruits » avaient été implantés. Sur le coteau qui longe à l’ouest la propriété s’étendaient des vignes et des près, où paissaient taureaux et vaches, agneaux et brebis. On peut aussi se baser sur notre connaissance de ce type de jardin pour imaginer l’aspect de celui de Germolles : ainsi son organisation devait-elle être régulière, avec des parterres quadrangulaires, structurés par des allées, intégrant sans doute treilles, plessis, banquettes enherbées, fontaines…
Le parc au XIXe siècle
L’évolution du parc de Germolles, entre la fin du Moyen Âge et le début du XIXe siècle, nous est inconnue. C’est vers les années 1850 qu’est conçu l’actuel parc romantique « à l'anglaise ». De ce style de jardin se dégage une impression de désordre. En réalité, il est très réfléchi dans le choix des plantes, de leur emplacement, de leur couleur… Le parc « imite la nature » et en privilégie la perpétuelle redécouverte. Il s'organise selon un cheminement sinueux ouvrant sur des points de vue qui mettent en valeur des éléments naturels remarquables (cours d'eau, arbre exotique ou majestueux…). Ses concepteurs ont composé une sorte de « peinture vivante » ouverte sur le paysage extérieur, grâce à la suppression des murs et des haies de clôture. Dans ce monde où se mêlent les essences végétales, les couleurs vont et viennent au cours de l’année, jouant avec l'ombre et la lumière. Le parc est en constante évolution, au fil des mois et au gré des saisons : l’hiver, les talus se couvrent de perce-neiges ; au printemps, fleurissent les jonquilles, les fritillaires, les primevères, les cardamines, puis les lilas, les arbres de Judée, les lys martagon, la glycine et les roses ; à l’automne, éclosent les colchiques et l’étonnante vigne vierge (ampélopsis) qui grimpe le long du châtelet d’entrée et se couvre de grappes multicolores. Le parc reste toujours vert grâce aux conifères et aux vieux buis, les roses éclosent chacune à leur tour, les lauriers sortent à la belle saison… Cette recréation idéalisée de la nature a pour but d'inciter à flâner et l'aspect irrégulier est symbole de liberté, de rêve, de poésie.
Sur un terrain doucement mouvementé, le parc est installé au pied d’un coteau planté d’une vigne, au milieu de pâturages, où s’égare parfois un chevreuil. On y découvre les arbres les plus communs mais aussi les plus exotiques. Parmi les arbres les plus remarquables : tilleuls à grandes feuilles, mûriers, chênes pédonculés, marronniers d’Inde, sequoia toujours vert, tulipier de Virginie, cyprès chauve, cryptomères du Japon, ginkgo biloba, pruche du Japon, araucaria du Chili, platane...
Rendez vous au Jardin 2018
Conditions :
Entrée payante : château + parc : 8€ (adulte), 4€ (tarif réduit), 2€ (- 12 ans) ; parc seul : 2,50€ (ad.), 1,50€ (tarif réduit), gratuit (- 12 ans). Visite château guidée. Visite parc non accompagnée (dépliant). Réservation pour groupes plus de 15 pers.
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.