Ensemble Alia Mens
A l’image de sa
pensée, en guidant auditeurs et interprètes dans le dédale de son exploration
tant musicale que spirituelle, Bach invite l’auditeur à suivre le parcours de
son labyrinthe.
L’allégorie du
labyrinthe est très répandue au XVIIIe siècle. Comme nombre de
musiciens de l’âge baroque, Bach met en œuvre son ars
combinatoria, « science des formes, c’est à dire du semblable et du dissemblable ».
Ce programme
propose à travers le parcours de trois cantates, de suivre un chemin partant de
l’interrogation (Dieu bien aimé quand vais-je mourir ?, BWV 8) pour nous mener à
l’affirmation (Je n’abandonne pas mon Jésus, BWV 124) en traversant bien sûr
le doute (Gémissements et pleurs de lamentation ne guérissent pas la
maladie des soucis, BWV 13).
L’interrogation
et l’affirmation, le départ et l’arrivée, sont représentés ici par deux
cantates de chorals, (BWV 8 et BWV 124) qui encadrent la cantate Meine
Seufzer, mein Tränen.
Cette cantate,
avec les sonorités blanches et sépulcrales des flûtes à bec jumelles, semble
vouloir faire comprendre aux auditeurs toute la misère et les malheurs de la
vie d’ici-bas. Elle est au centre du programme, à la place du doute, pour
mettre en valeur deux cantates lumineuses, Liebster Gott, wenn werd ich
sterben ?, (BWV 8) et Meinen Jesum lass ich nicht (BWV 124).
La Cantate BWV 8
impressionna beaucoup de commentateurs. Elle dresse un tableau sonore
particulièrement tendre et évocateur. « Musique aux mains brulantes, aux yeux
fermés, souriant d’un sourire las ». (Romain Rolland).
La Cantate BWV
124, qui clôt ce programme, s’adresse à l’auditeur avec un sentiment de paix
retrouvée, en exprimant une hâte confiante vers la vie future.
17
h > répétition publique
Réservation conseillée
Tarifs : 20 €, 15 € (adhérents Musique et Mémoire), 5 € (jeune public)
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.