a nocte temporis
The Dubhlinn Gardens : une soirée dans la haute
société dublinoise du XVIIIe siècle, où la musique traditionnelle tend à se «
civiliser
Ce programme est né de la passion de la flûtiste
Anna Besson pour la musique traditionnelle irlandaise depuis ses 9 ans. Aussi
surprenant que cela puisse paraître, c'est la pratique de la flûte irlandaise
qui l'a emmenée à celle de la flûte baroque et non pas le contraire !
Anna Besson a étudié avec de nombreux flûtistes
irlandais lors de festivals et master-classes avec entre autres Emer Mayock, Eamonn
Cotter, Mary Nugent, et bien d'autres.
Reinoud Van Mechelen a lui aussi depuis quelques
temps commencé à se former au chant traditionnel irlandais auprès de Karan
Casey et autres chanteurs spécialisés dans le Sean-Nós.
C'est cette double pratique de la musique
ancienne et des musiques traditionnelles qui a mené l'ensemble a nocte temporis
à proposer un programme aussi entraînant que touchant.
La musique traditionnelle se veut un héritage
transmis oralement de génération en génération. La musique irlandaise n'inclut
pas seulement les anciens chants et mélodies des Gael, mais également les
ballades angloirlandaises et anglaises de la campagne et la veine extrêmement
riche de musiques pour la danse.
1724 : les frères O'Neale publient à Dublin A collection of the most celebrated
Irish tunes proper for the violin, German flute or hautboy : il s'agit de la
toute première collection de mélodies et airs irlandais jamais publiée dans les
îles Britanniques.
Pour des raisons politico-historiques, la musique
irlandaise est pauvrement représentée à Londres, tant dans les publications que
les représentations publiques jusque dans les années 1780. Mais elle ne peut
également être séparée du répertoire écossais et anglais puisque nombre d'airs
issus de la tradition irlandaise sont inclus dans les collections publiées à
Londres pendant la première moitié du XVIIIe siècle.
L'objet de ce programme est de faire le lien
entre la musique traditionnelle irlandaise et la musique baroque issus de la
même période.
Même si nous savons à présent que ces deux mondes
étaient bien plus imbriqués au XVIIIe siècle que de nos jours, il
reste quasiment impossible de savoir comment le répertoire irlandais
traditionnel arrangé par des compositeurs savants était alors interprété : se
voulait-il plus 'trad' ? Ou bien plus « baroque » ?
Malgré tout, nous ne nous trouvons point dans une
dichotomie d'oral/écrit ou savant/populaire, mais plutôt dans une tradition
dynamique qui englobe tout cela dans une recherche constante d'esthétique et dans
un effort de recréation.
Alors...pourquoi ne pas chercher une interprétation de cette musique allant à l'encontre de ces deux mondes ?
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.