78700 Conflans-Sainte-Honorine
Yvelines Île-de-France
La yole des familles bancs mobiles
Ce bateau n’a pas de signature ou de plaque de constructeur qui puissent faciliter son identification. Ses formes et sa construction attestent d’une utilisation de loisir. La présence de siège mobile est postérieure à la fabrication du bateau qui était à bancs fixes à l’origine. Ce bateau très porteur est capable de naviguer sur des plans d’eau agités comme des estuaires ou des grands lacs.
La yole signée Alexandre Lein architecte naval
Alexandre Lein a joué un rôle très important dans l'évolution de la classification des bateaux à l'aviron en proposant en 1887 avec le constructeur Tellier, une yole dite tangentielle qui en s'appuyant sur les principes de l'outrigger révolutionnait le modèle des yoles. A cette occasion, on a pu s'apercevoir de la place prépondérante de certains constructeurs dans la vie de l'Union des Sociétés d'Aviron et notamment celle d'Alexandre Lein dans la création de la Fédération Française des Sociétés d'Aviron (L'Aviron n°16 du 26 janvier 1889) Rameur émérite, champion de France en skiff jusqu'a l'année 1886-87, membre du Cercle de l'Aviron de Paris, chef de nage à de nombreuses courses avec ses coéquipiers Flouest, Mac-Henry, Louvet, il ouvre son chantier au Perreux sur Marne aux alentours de l'année 1890, pour déménager aux alentours de l'année 1912 et s'associer à ROQUEBERT et DOSSUNET. Cette association dura très peu de temps et au sortir de la guerre, il semble qu’Alexandre LEIN ait repris son activité seul au 87 quai de la Marne à Joinville le Pont jusqu'en 1934 date de son décès.
Cette embarcation présente des caractéristiques propres à une famille de bateaux très populaire sur la Seine dans la seconde moitié du XIX° siècle, l’Océan. L’importance de la quille est caractéristique de ce type de bateau.
Avec le canoë mixte Seyler
La volonté du constructeur est double d’une part le sport avec les deux boites à ramer amovibles pour la pratique de l’aviron d’autre part une utilisation plus ludique avec la possibilité de l’utiliser en périssoire.
On retrouve cette multifonction exprimée de façon différente dans le canoë français hélas anonyme qui présente deux emplantures de mat dans le pontage avant confirmant la possibilité d’utiliser la voile en alternative de l’aviron. Nous n’avons pas d’explication à la présence des deux emplantures de mât sur ce bateau.
Une yole pure à l’aviron pour un rameur et un barreur très évasée elle fait penser aux yoles tangentielles d’Alexandre Lein. La construction est très soignée, coque en pitchpin avec un bordé de livet en acajou. Cette technique a été mise en évidence en Grande Bretagne à la fin du XIX siècle.
Le canoë canadien a été une embarcation qui a connu un grand succès entre les deux guerres. De nombreux constructeurs en particulier sur les bords de Marne ont mis ce bateau à leur catalogue. Construits en série sur moule ce bateau d’un prix accessible permet une utilisation sur différents types de cours d’eau y compris en eau vive inaccessible jusqu’alors. La pratique de la voile était possible grâce aux accessoires proposés par les constructeurs. L’architecte naval François Sergent étudié un type de voilure qui a permis des rencontres et des joutes entre bateaux ayant les mêmes caractéristiques de voilure.
Source: Ministère de la Culture et de la Communication
musée de la batellerie et des voies navigables
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.