Déambulez dans l'ancienne maison d'arrêt de Gannat ainsi que dans les six salles consacrées à l'exposition "Prisonniers du passé" pour découvrir l'histoire du château-prison de Gannat.
« Il y a cinquante ans, la prison de Gannat fermait définitivement ses portes, c’était le 31 août 1967... »
Cette fermeture venait mettre un terme à la longue histoire de l’enfermement pénal à Gannat. Elle débute au XVIe siècle, lorsque l’ancien château ducal, laissé presque à l’abandon, reçoit ses premiers prisonniers. Il s’agit surtout de faux-sauniers, c’est-à-dire des trafiquants de sel, très nombreux dans la région. Durant deux siècles, hommes et femmes se succèdent, alors, dans les geôles du vieux château. Ils sont souvent enfermés au sein des tours, dans des conditions très dures, notamment à cause de l’humidité, du froid et du manque d’aération. Le délabrement des bâtiments, complique la vie des prisonniers, mais facilite aussi les évasions.
Après la Révolution, la prison devient une maison d’arrêt, gérée par le Département et placée proche du tribunal de Gannat. Les détenus sont essentiellement des prévenus en attente de leur procès, ou des hommes et des femmes condamnés à de courtes peines (mendiants,prostituées,...).
Toutefois, les conditions se dégradent tellement, qu’en 1850, les autorités décident de détruire les derniers bâtiments restant du château. À la place, elles choisissent de construire une prison entièrement neuve, seules demeurent l’enceinte du château et les quatre tours. Ce nouvel établissement fonctionne sur le régime commun, puisque les prisonniers dorment ensemble, dans des dortoirs. Les surveillants tâchent, toutefois, d’appliquer la séparation par catégories (hommes/femmes ; mineurs/adultes ; prévenus/condamnés).
La prison gannatoise fonctionne ainsi jusqu’en 1926. À cette date, les effectifs des détenus sont très réduits (en moyenne trois prisonniers par an), le bâtiment se dégrade petit à petit et surtout il n’est plus adapté à la volonté ministérielle qui souhaite des prisons appliquant le régime cellulaire. Face à ces éléments, les autorités ordonnent sa fermeture.
Durant une quinzaine d’années, l’édifice connait une nouvelle affectation : l’industrie. Mais, la grande Histoire le rattrape : en 1939, des réfugiés fuyant la guerre d’Espagne trouvent asile dans les locaux. Puis, après l’Armistice, le maréchal Pétain décide sa réouverture pour lutter contre la surpopulation carcérale et enfermer les résistants et opposants au régime. Cette période est notamment marquée par la spectaculaire évasion d’Hettier de Boislambert. Enfin, durant l’après-guerre, la prison devient un établissement pour les prisonniers relégués, jugés inadaptés pour la société. Si ces détenus ne doivent plus effectuer leur peine à Cayenne, ils subissent, encore, des conditions de détention particulièrement difficiles. L’année 1967, clos définitivement cette période carcérale.
Source: Ministère de la Culture et de la Communication
Tarif :
Musée municipal yves machelon 1, place Rantian, Gannat, Allier, Auvergne-Rhône-Alpes Gannat Allier Auvergne-Rhône-Alpes
Visite libre
Beaux-Arts|Arts décoratifs|Société et civilisation|Musée de France
Le musée Yves Machelon est composé de deux bâtiments: l'enceinte du château fort construit à la fin du XIIe siècle par les Sires de Bourbon et la prison construite au XIXe siècle avec les ruines du château. Au fil de ses vingt salles, le musée vous présente le patrimoine du pays gannatois de la Préhistoire à la Seconde Guerre Mondiale (Arts religieux, Artisanat et Traditions populaires, la Résistance, Legs Delarue, l’Évangéliaire de Gannat daté du IXe siècle.
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.